Pudeur chez l'inventeur du Kamasutra

Etrange le rapport qu’ont les hindous avec le corps humain…
Les inventeurs du Kama Sutra sont plus prudes qu’on ne le croit.

Oublions nos normes occidentales pour tenter de comprendre les usages hindous.

Avec leur propre corps tout d’abord.
Très souvent, le ventre des femmes est à nu entre le bustier (qui n’est ni plus ni moins qu’un soutien gorge avec des manches courtes) et le sari (5 à 6 mètres de tissus savamment enroulés autour du corps). Pour l’œil occidental, le ventre plat et doré des jeunes femmes est plus agréable à contempler que les bourrelets graisseux et dodelinant des femmes mûres. Pourtant, ici, un abdomen gras et bien rebondi est synonyme de prospérité et de fertilité, donc de beauté.
En revanche, laisser entrevoir une épaule est un signe flagrant de mœurs légères.
Par ailleurs, une femme respectable ne montre pas ses formes. C’est pourquoi l’usage est de porter un long foulard qui recouvre le buste et les épaules pour mieux laisser travailler l’imagination masculine.

De la même manière, les hindous évitent tout contact charnel en public. D’une manière générale, on ne touche pas une personne qui ne fait pas partie du cercle familial proche.
C’est pourquoi on se salue avec les mains jointes. L’ultime marque de respect envers son ainé ou son supérieur consiste à toucher les pieds de son interlocuteur avant de joindre les mains en disant Namaste.
Face aux occidentaux que nous sommes, les hindous nous serrent facilement la main, mais préfèreront toujours un salut plus distant et plus cordial.
Faire la bise est un acte à proscrire, surtout entre homme et femme. C’est tout simplement considéré comme un acte sexuel !

Comme quoi pudeur en public et acrobaties de haut vol en privé ne sont pas incompatibles.